Le Mardi 7 Novembre, à la Maison de la Chimie à Paris, Myriam Serres, chargée de mission à l’Ipse a assisté aux 4e Matinales sur la Politique des déchets et l’Économie circulaire intitulées « Ensemble, faire de l’économie circulaire le moteur d’une croissance durable » dans le contexte de la COP23.
Ces matinales étaient coprésidées par André Flajolet, ancien député du Pas-de-Calais, président de la Commission environnement de l’Association des maires de France (AMF) et ancien président du Comité national de l’Eau, Didier Mandelli, sénateur de la Vendée, président du Groupe d’études gestion des déchets et Matthieu Orphelin, député de Maine-et-loire.
La conférence a rassemblé des représentants politiques, des associations de protection de l’environnement et de l’ESS en général, des cabinets de consulting et de formation, des groupes du secteur de l’énergie, de l’eau, etc. Le fil rouge de la matinée était le lancement de l’élaboration de la feuille de route ministérielle de l’économie circulaire, un concept qui va de l’éco-conception au recyclage, qui paraîtra en mars 2018, et qui donne lieu à une consultation.
Mathieu Orphelin a rappelé l’immense nécessité à agir contre le réchauffement climatique que le respect de l’accord de Paris ne suffirait pas à limiter à 2°. Les bouleversements à venir impliquent de repenser notre économie basée sur la consommation et le rejet de déchets pour la transformer en une économie circulaire fondée sur le réemploi des matières. Cette transition doit se faire collectivement, il faut donc favoriser l’implication de tous les acteurs. En interrogeant des professionnels de domaines très divers, cette conférence a permis d’avoir un panorama des actions possibles mais aussi des freins particuliers qui s’opposent à une bonne gestion des déchets. L’importance du volontarisme a été soulignée. Des débats ont eu lieu aux sujets des méthodes les plus efficaces pour changer les comportements (le punitif s’oppose à l’incitatif, la taxe générale sur les activités polluantes doit-elle être appliquée en amont ou en aval de la production de déchets ? Etc.).
L’Économie sociale et solidaire s’est imposée comme un acteur majeur et déterminant de l’économie circulaire, notamment grâce au témoignage de Valérie Fayard, responsable du Pôle appui et développement à Emmaüs, dont l’activité se base sur la récupération de matériaux d’occasion. Cette action engendre 16000 postes, ce qui montre la corrélation entre économie circulaire et création d’emploi. Mais il apparait que pour un réel changement de comportements au niveau de la gestion des déchets, c’est l’éducation qui demeure fondamentale.