Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés en 2100, Greenpeace recommande d’abandonner les véhicules thermiques (essence et diesel) d’ici 2028. Notre santé est également en jeu dans cette révolution. Les pays nordiques sont les premiers à se lancer.
Début Octobre, le Premier Ministre Danois Lars Løkke Rasmussen a annoncé qu’il se donnait seulement 12 ans avant d’interdire la vente de voitures essence et diesel dans son pays. Cette déclaration est dans la lignée de la politique de mobilité du pays, avec notamment le soutien aux véhicules électriques et hybrides et bien sûr, l’usage très répandu du vélo ! Cette orientation porte ses fruits puisque le Danemark est le seul pays européen dont les émissions de gaz à effet de serre ont diminué depuis les années 1980.
Qu’en est-il dans les autres pays d‘Europe ? La France fait figure de mauvais élève car 94% du parc automobile est encore constitué de voitures thermiques. La France prévoit l’interdiction de la vente de ces véhicules à l’horizon 2040, tout comme le Royaume-Uni.
L’Espagne et la Grèce n’ont pas encore établi de calendrier. Des mesures spéciales concernent les grandes agglomérations telles que l’interdiction des voitures diesel fabriquées avant 2015 en Allemagne ou l’interdiction de la circulation des automobiles à moteurs diesel dans Paris à partir de 2024.
Toutefois, ces interdictions de véhicules thermiques n’incluent pas les voitures hybrides qui combinent un bloc essence ou diesel à un moteur électrique. Par ailleurs, les constructeurs automobiles ne sont pas prêts à abandonner le diesel et ils espèrent le faire perdurer en tentant de le rendre moins polluant. D’autres peuvent également se montrer réticents à la suppression des carburants fossiles : il suffit de regarder ce que rapportent la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), la CCE (contribution climat énergie) et la TVA sur les ventes de carburant à l’État.