Les élections législatives qui ont eu lieu en Grèce le 7 Juillet dernier ont donné vainqueur le parti conservateur Nouvelle Démocratie. Il obtient 40% des suffrages, ce qui lui confère une majorité absolue. Ce scrutin a été organisé de manière anticipée en réaction au faible score du parti Syriza aux élections européennes du 26 Mai dernier.
Kyriakos Mitsotakis, du parti Nouvelle Démocratie, a conquis les électeurs en promettant des baisses d’impôts, des investissements capables de stimuler la croissance grecque et par-là même des emplois et une amélioration du pouvoir d’achat. Ce virage à droite dénote une volonté du peuple grec de sortir de la crise en accord avec la ligne imposée par l’Union Européenne.
Mais cela peut également être interprété comme une sanction vis-à-vis des promesses non tenues d’Alexis Tsipras. En effet, ce dernier avait dû se résigner à signer un plan d’austérité malgré le refus du peuple grec exprimé par référendum. De plus, le fort taux d’abstention prouve que les grecs n’ont plus confiance dans leur système politique.
Kyriakos Mitsotakis, membre d’une illustre famille grecque a donc été nommé premier Ministre et est en charge de former un gouvernement. Cette nomination a suscité de chaleureuses réactions de la part des dirigeants (ou ex-dirigeants) européens tels que Thérèsa May ou Jean-Claude Junker. Mais parviendra-t-il à restaurer cette confiance ? On peut s’interroger sur la faisabilité de la mesure clé de sa campagne, la baisse d’impôts dans un contexte où la dette publique représente 180% du PIB.
Alexis Tsipras et son parti Syriza deviennent alors la deuxième force politique du pays avec 32% des voix. Il représente désormais l’opposition, remplaçant ainsi le parti socialiste Pasok. Le parti d’extrême gauche s’installe donc dans le paysage politique du pays. Ces élections législatives, à travers le renouvellement pour 4 ans des 300 députés du Parlement Grec, entérinent donc la tendance apparue lors des élections européennes.