Folio 55

 

Edito: «Le pessimisme de l’intelligence, l’optimisme de la volonté»

Antonio Gramsci

– Déjà deux ans ! L’unanimité se fit alors face à la «plus grande crise», et cela avec des accents de la der des ders, pour que plus rien ne soit comme avant. La crise, cet état de ce qui n’est pas encore mort et de ce qui n’est pas encore né!

Bien sûr, les discussions se poursuivent et surtout se prolongent au sein des institutions européennes sur la nécessaire régulation et ses outils à mettre en place. Les crises financières, économiques et surtout sociales sont loin d’être dépassées et si les plans d’austérité peuvent concourir au désendettement, ils sont aussi susceptibles d’’aggraver la situation déjà très difficile vécue par de nombreuses catégories de populations. De plus, nous ne pouvons que regretter que la très relative période d’accalmie n’ait pas été propice à la mise en œuvre des décisions annoncées au plein cœur de l’automne 2008, afin de subordonner la finance à l’économie et aussi, plus modestement, de mettre l’homme – le social – au cœur de tout projet sociétal …

 

Edito – «The pessimism of the intelligence, the optimism of the will»

Antonio Gramsci

Already two years! Two years of unanimous opposition to «the biggest crisis» with its resonance of ‘the war to end all wars’ so that nothing would ever be the same. Crisis: this situation which is not dead yet, and yet unborn. European institutions are certainly still continuing (and prolonging) discussions on necessary regulation and its implementation. The financial, economic, and especially social crises are far from over and have created many positive changes with respect to debt reduction, but threaten to exacerbate an already difficult situation for many people. Regrettably, the current period of highly relative calm is not conducive to implementing the decisions announced in the Fall of 2008 intended to subordinate the financial sector to the economy and to, if only modestly, place people—social issues–at the center of societal projects …