Les priorités affichées par le gouvernement hongrois pour le programme social de sa première présidence de l’Union sont apparemment le résultat de compromis au sein du parti dominant et dominateur Fidesz, où se côtoient ultranationalistes, ultralibéraux et un peu d’autres moins ultra et plutôt soucieux d’objectifs sociaux.
La priorité première « Jeunesse en mouvement, nouvelles compétences et nouveaux emplois » entend faciliter le passage des études au monde du travail et ceci dans une perspective de compétitivité durable. Cet axe poursuit les engagements des précédentes présidences espagnole et belge.
Soucieux de la prise en compte du vieillissement de la société, Budapest lancera un débat sur les tendances démographiques et particulièrement sur la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Le gouvernement magyar vient, à ce sujet, de prendre une mesure spectaculaire en allongeant le congé maternité à trois ans, plutôt qu’un congé parental ouvert aux hommes. Quant à l’inclusion sociale, la 10ème rencontre des personnes vivant dans la pauvreté sera organisée en se focalisant sur les enfants.
La politique d’intégration des Roms et autres vivant dans une situation similaire devraient faire l’objet d’une stratégie-cadre adoptée au Conseil européen de Juin 2011. L’approche se veut « horizontale », c’est-à-dire en lien avec les politiques de lutte contre la pauvreté pour l’augmentation de l’emploi et la qualification des jeunes.