Pour la deuxième année consécutive, le baromètre LH2-DOMPLUS confirme que la peur de l’endettement demeure la première préoccupation des salariés français. Près de la moitié d’entre eux déclare avoir de grandes difficultés à gérer leurs dépenses mensuelles. Les craintes liées au quotidien sont au demeurant plus fortes dans les foyers monoparentaux.

Société d’intermédiation à distance dans le secteur des services et membre associé de l’Ipse, DOMPLUS se propose de créer, avec la publication de son baromètre, un instrument de mesure sur l’urgence de situation sociale en France. Menée conjointement avec l’institut LH2, la dernière enquête parue le 19 novembre confirme une certaine hiérarchie dans les préoccupations des actifs français. Pour 81% d’entre eux, la situation financière de leur foyer concentre l’essentiel de leurs craintes devant la perte possible de leur emploi (77%) ou leur état de santé (76%). Les préoccupations personnelles observent une incidence sur la concentration dans leur activité professionnelle, particulièrement chez les ouvriers (51%).

Le monde du travail à réorganiser ?

Concernant l’équilibre entre la vie privée et la professionnelle, seulement 25% des actifs déclarent parvenir à concilier ces deux facteurs de « façon très satisfaisante ». A l’inverse, 18% d’entre eux se déclarent insatisfaits dont 26% des personnes à la tête d’un foyer monoparental. Un autre volet de ce chapitre souligne que la question de la cohérence des valeurs avec l’activité exercée est un élément de préoccupation pour 50% d’entre eux devançant même la question des conditions de travail (47%).

En dépit de difficultés financières croissantes, les salariés français font montre d’un intérêt mesuré pour la possibilité de bénéficier ponctuellement d’avances sur salaires (38%) ou d’une aide matérielle (39%). Ils sont en revanche plus nombreux à plaider pour un assouplissement de l’organisation du travail, à hauteur de 50% chez les cadres, et plus généralement chez les salariés travaillant en Ile de France (53%).

Plus exposés aux conséquences liées au décès, à la maladie et à la parentalité, les foyers monoparentaux sont particulièrement concernés par les conséquences d’un divorce (54% contre 23% du total des actifs) comme au problème concernant un enfant (54%).

En lien avec le vieillissement de la population, la prise en charge d’un proche dépendant (âgé, malade ou handicapé) inquiète 72% des actifs. 49% d’entre eux craignent ainsi qu’un tel cas de figure n’ampute sérieusement leurs ressources.

A compter de ces différentes données, le Baromètre DOMPLUS élabore quelques pistes à destination des pouvoirs publics et des acteurs de la protection sociale pour renforcer l’objectif de solidarité dans le monde du travail.