A l’occasion de son trentième anniversaire, l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (Ires) a organisé le 24 janvier 2013 un événement à Paris autour du thème « Pour un dialogue social renouvelé – Quelles analyses économiques et sociales pour les organisations syndicales en France et en Europe ? » et publie un numéro spécial de la Revue et Chronique internationale de l’Ires (voir Foliothèque p.19)
Les partenaires sociaux ont besoin de données et d’analyses fiables et autonomes pour pouvoir construire leurs revendications, l’action ne pouvant se passer de réflexion. C’est le message répété par les représentations syndicales, qui ont réaffirmé tout au long de cette journée la nécessité des travaux de l’Ires. Depuis sa création en 1982, l’Ires se définit comme un organisme « au service des organisations syndicales représentatives des travailleurs » et a pour fonction de répondre aux besoins exprimés par ces organisations dans le domaine de la recherche économique et sociale
Dans un contexte européen où les thèses ultralibérales sont prédominantes, le milieu syndical se doit de préserver ou amplifier des outils de recherches autonomes et de ne pas se laisser grignoter par le « court-termisme ». Alors même que les effets des mesures d’austérité commencent à poser questions jusque dans des institutions tel le FMI, les partenaires sociaux peinent toutefois à faire valoir leurs positions. Les recherches européennes sur les questions sociales semblent par ailleurs manquer de coordination et le dialogue social européen perd du terrain. Des participants ont ainsi formulé le souhait que les analyses de l’Ires soient plus largement communiquées. Appelé à conclure cette journée, le ministre du travail et des affaires sociales, Michel Sapin, a également salué la qualité des travaux de l’Institut. Il affirmé que l’Ires avait « naturellement sa place » dans l’architecture du futur Commissariat général à la stratégie et à la Prospective » et qu’il restera lié au Premier Ministre, compte tenu de la transversalité de ses travaux.