Lors du sommet tripartite social du 23 octobre dernier, les dirigeants de l’Union européenne et les partenaires sociaux ont insisté sur la nécessité et l’importance de relancer les investissements afin de favoriser la création d’emplois pour la concrétisation des objectifs de la stratégie Europe 2020.
Cette réunion biannuelle, rassemblant notamment des représentants d’institutions européennes et des partenaires sociaux (employeurs et travailleurs), a porté principalement sur l’importance de poursuivre les réformes engagées pour assurer la croissance à long terme, visée par la stratégie Europe 2020. A ce titre, les participants ont porté leur attention sur le bilan de la stratégie, dressé dernièrement par la Commission, ainsi que sur l’examen mi-parcours du semestre européen.
Le débat a également été ouvert sur les actions à mettre en place pour une reprise « génératrice » d’emploi, notamment pour les jeunes, fortement touchés par le chômage (21,6% dans l’UE en août 2014, selon Eurostat). Il a aussi été question du rôle des partenaires sociaux en la matière, ainsi que dans la conception et l’application des réformes à l’échelon national et européen. Le commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, László Andor, a d’ailleurs déclaré « [qu’]il est particulièrement essentiel d’investir dans le capital humain pour soutenir l’économie européenne dans son ensemble et en garantir la compétitivité. Le déploiement de la stratégie Europe 2020 devrait refléter cette priorité. C’est une évidence : les partenaires sociaux à l’échelon européen et national doivent être pleinement associés aux efforts déployés pour appliquer les mesures prévues, poursuivre les réformes et inciter les États membres à s’approprier davantage cette stratégie ».
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a quant à lui exhorté les pays de l’Union européenne à « réformer leurs économies pour être concurrentiels sur le plan mondial et attirer des entreprises prêtes à investir », « si leur objectif est réellement de stimuler la croissance et l’emploi ». Certes, « l’Union européenne est là pour aider, mais tous les Etats membres ont un rôle à jouer », selon lui.