La Commission européenne a publié, en mars, sa dernière revue trimestrielle sur l’emploi et la situation sociale dans l’Union européenne dans laquelle elle affirme que la situation économique dans l’UE ne cesse de s’améliorer depuis près de deux ans, avec désormais une croissance positive dans presque tous les Etats membres et une reprise de l’emploi dans quasiment tous les secteurs. Une euphorie que l’institution européenne modère quelque peu en concédant qu’un certain nombre de défis de taille restent à être relever.
La revue trimestrielle met en évidence plusieurs grandes tendances positives dans l’Union européenne, comme la baisse constante du taux de chômage, l’augmentation des contrats à durée indéterminée et à temps plein, le recul du chômage des jeunes et, pour la première fois depuis le début de la crise, celui du chômage de longue durée.
Malgré des premiers signes positifs, beaucoup reste néanmoins à faire avec des taux de chômage encore beaucoup trop élevés dans certains États membres, notamment ceux touchant les jeunes et les chômeurs longue durée. En 2014, le PIB dans la zone euro n’avait par ailleurs toujours pas retrouvé son niveau de 2008 (1,4% plus bas).
La commissaire pour l’emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs, Marianne Thyssen, s’est félicitée des « nombreux signes encourageants sur le marché de l’emploi » et des « quelque 2,7 millions d’emplois » qui ont ainsi été récupérés au cours des deux dernières années.
Néanmoins, la commissaire constate que l’UE compte encore « plus de 23,8 millions de chômeurs, dont 12 millions depuis plus d’un an » et qu’ « un jeune sur cinq disponibles sur le marché du travail est sans emploi aujourd’hui ». Force est de constater également que si les taux d’emploi tendent d’une manière globale à s’améliorer – « modérément mais régulièrement », selon la revue – ces taux restent plus qu’alarmants dans des pays tels la Grèce (26 %) et l’Espagne (23,2 %), soit quatre à cinq fois plus qu’en Allemagne (4,8 %) ou en Autriche (5,3 %). Par ailleurs, le nombre de ménages en Europe qui disent souffrir de difficultés financières est resté inchangé, voire a augmenté pour les ménages à faible revenu.
Face à ce constat, la commissaire Marianne Thyssen assure que « la création d’emplois et la relance de la croissance sont au cœur des priorités de la Commission: les efforts engagés par le plan d’investissement pour l’Europe et l’initiative pour l’emploi des jeunes seront poursuivis cette année au travers d’initiatives spécifiques qui visent à lutter contre le chômage de longue durée et à faciliter la mobilité professionnelle. »
Afin d’accélérer la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse, la Commission européenne a proposé en février de débloquer dès cette année un milliard d’euros au titre de l’initiative pour l’emploi des jeunes. Dans le cadre de cette garantie, les États membres se sont engagés à veiller à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer une offre concrète de qualité portant sur un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue dans les quatre mois suivant la fin de leur scolarité ou la perte de leur emploi.