Les ministres du travail de l’Union européenne, réunis au Luxembourg les 18 et 19 juin, ont accueilli favorablement la nouvelle formule du Semestre européen, période de coordination des politiques structurelles, macroéconomiques et budgétaires des États membres. Cependant, de nombreuses critiques ont été formulées à l’égard de la nature des recommandations formulées par la Commission européenne pour l’année 2015.
Un processus plus simple. Un calendrier plus souple et une diminution du nombre de recommandations sont les principaux aspects de la nouvelle formule du « Semestre européen » qui a obtenu les faveurs des ministres du travail de l’UE. Ainsi, les États membres auront davantage de temps pour dialoguer avec la Commission et, du fait du nombre plus limité de recommandations, pourront veiller à ce que celles-ci soient mises en œuvre plus efficacement. De plus, afin d’avoir un dialogue éclairé et effectif avec les États membres et les partenaires sociaux, la Commission a prévu une publication à un stade plus précoce des analyses par pays et de l’analyse relative à la zone euro. Toutefois, la nature même des recommandations proposées par la Commission européenne, pour continuer les réformes structurelles des marchés du travail, ne font pas l’unanimité.
Des recommandations critiquées. En effet, les recommandations effectuées par la Commission, reposant sur des analyses détaillées de la situation de chaque pays, ne convainquent pas. Plusieurs États membres ont fait part de leurs reproches quant au relèvement de l’âge légal de départ à la retraite ou au manque d’attention portée à la mobilité des travailleurs. Par ailleurs, certains pays comme l’Italie et la Grèce, regrettent la faible présence de la dimension sociale au sein des différents domaines d’action prioritaires, notamment en matière de lutte contre la pauvreté.
Lignes directrices pour l’emploi. Lors de cette réunion, les ministres ont également salué la légère hausse du taux d’emploi enregistrée au premier trimestre 2015, tout en reconnaissant la nécessité de poursuivre la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et de renforcer la dimension sociale de l’Union économique et monétaire (UEM). A ce titre, le Conseil Emploi et affaires sociales (EPSCO) est parvenu à un accord sur les lignes directrices concernant les politiques de l’emploi. Celles-ci se déclinent selon plusieurs axes : 1) stimuler la demande et améliorer l’offre du marché du travail ; 2) améliorer le fonctionnement du marché du travail ; 3) favoriser l’inclusion sociale, lutter contre la pauvreté et promouvoir l’égalité des chances.