Le 13 octobre dernier, DOMPLUS, adhérent de l’Ipse, en partenariat avec l’institut de sondage BVA, a publié la 5ème édition du baromètre DOMPLUS BVA relatif aux préoccupations de la vie quotidienne des Français. Une fois de plus, cet outil a mis en exergue que la santé restait la préoccupation quotidienne majeure, notamment pour les actifs.
D’après l’édition 2015 du baromètre DOMPLUS BVA, 81% des Français interrogés se disent préoccupés par leur santé ou celle de leurs proches. Une nouvelle fois, en matière de préoccupations quotidienne, la santé devance les questions liées aux ressources (68%) ou à l’emploi (66%). Par ailleurs, notons tout de même que plus d’un Français sur deux se disent préoccupés au quotidien par la prise en charge d’un proche dépendant (58%), par leur logement (55%) et par leur retraite (53%).
Si l’on regarde dans le détail les inquiétudes en matière de santé, 77% des personnes interrogées, soit 2 points de plus qu’en 2014, redoutent l’éventualité d’avoir une maladie et ses conséquences. Au deuxième rang des préoccupations se trouvent les dépenses nécessaires pour de maintenir en bonne santé (60%, +4 points), juste devant les efforts à fournir pour adopter un comportement sain (53%, +3 points). Notons par ailleurs que, dans un contexte de désertification médicale dans certaines zones de France, 39% (+2 points) des sondés se disent inquiets quant à la difficulté à obtenir un rendez-vous avec un médecin près de leur domicile.
Enfin, le baromètre souligne que ¾ des Français interrogés se déclarent intéressés par le recours à des objets connectés, notamment pour surveiller leur santé pour 48% et pour se maintenir en bonne forme physique pour 47%. Ces chiffres confirment l’appétence et la réceptivité des usagers quant aux nouvelles technologies. Certains acteurs assurantiels redoutent un phénomène d’« ubérisation » de la santé depuis la suppression des clauses de désignation, à coup d’applications innovantes et de services ultra personnalisés, mais il semble que le secteur de la protection sociale ne puisse échapper à cette marche vers la digitalisation.
Dans ce contexte, l’Ipse insiste sur l’importance de veiller à ce que ces nouvelles technologies ne soient pas utilisées à l’insu de l’assuré, notamment en matière de collecte des données personnelles de santé. Des eurodéputés ont d’ailleurs interpelé la Commission européenne afin qu’elle établisse un cadre juridique européen pour un système européen de collecte de ces données.