Le groupe de protection sociale Humanis publie pour la troisième année consécutive un rapport sur l’état du dialogue social. Cette année, il met l’accent dans une seconde partie sur le dialogue social européen.

Ce rapport, diversifié et riche, illustré par de vivantes infographies est constitué:

• de statistiques provenant de sources de qualité (OCDE, DARES)

-un sondage réalisé dans l’optique de ce rapport par l’institut Odoxa pour interroger des salariés issus de 5 pays sur leur perception du dialogue social, actuel et à venir à l’échelle nationale et européenne

• une analyse faite par le chercheur Thomas BREDA, spécialiste en économie du travail, chargé de recherche au CNRS et chercheur à l’Ecole d’Economie de Paris.
• des interviews des principaux représentants des partenaires sociaux tels que Thiébaut Weber, Secrétaire confédéral de la CES
• une frise chronologique résumant les temps forts de l’année en cours au niveau du dialogue social

A travers ce rapport, il s’agit de faire connaître le dialogue social français, autant qu’européen. Le groupe Humanis a ainsi à cœur de dépeindre les réalités des négociations entre organisations patronales et syndicales.

Quelques constats peuvent donc être tirés de cette étude. Même si Bruno Gabellieri, Directeur des relations extérieures et des affaires européennes du groupe Humanis considère que le dialogue social français reste de qualité, le sondage effectué révèle que les salariés lui font moins confiance et le juge conflictuel. Plus d’un salarié sur deux estime que ce dernier se dégrade et qu’il ne peut apporter des solutions à leurs problèmes, ni améliorer leur qualité de vie au travail. Les représentants du personnel ne trouvent pas non plus grâce à leurs yeux. Cette opinion semble préoccupante. Toutefois, les chiffres donnés dans cette publication montrent que dans les faits, le dialogue social reste stable en France. Si le nombre d’accord interprofessionnels est en baisse, les accords de branche restent constants et les activités conventionnelles sont en hausse.

Quant au dialogue social européen, il apparait dans cette étude comme une alternative viable à une Europe sociale. Selon le sondage Odoxa, les salariés européens seraient favorables à une harmonisation de leurs conditions de travail et considèrent le dialogue social utile à l’amélioration de leurs conditions de travail. Toutefois, ils se heurtent à une certaine méconnaissance du sujet.

Ainsi, ce rapport nous permet de mieux cerner l’opinion public au sujet du dialogue social et européen et par là même de savoir comment mieux le faire connaître et l’améliorer. Il révèle également quelques convergences entre dialogue sociale français et dialogue social européen.