Journée internationale de la femme, quid de l’égalité professionnelle ?

Le 8 mars on célèbre la Journée internationale de la femme, l’occasion de dresser un bilan des avancées de ces dernières décennies en termes de droits des femmes et d’identifier les (nombreux) progrès qu’il reste encore à réaliser. L’Ipse exprime son soutien à toutes les femmes engagées dans la bataille pour affirmer leurs droits.

 

Dans le monde du travail, il existe encore une forte discrimination à l’égard des femmes, notamment si l’on considère l’écart salarial entre les hommes et les femmes pour un même travail. L’égalité de salaire est un sujet que l’Ipse avait traité dans un de ses articles en novembre dernier (« Les femmes ne sont plus rémunérées depuis le 2 novembre dans l’UE », 10 novembre 2015). De plus, les femmes sont très peu représentées à la tête des entreprises et notamment au sein des conseils d’administration. En France, au cours de ces dernières années, la situation s’est légèrement améliorée : le pourcentage des femmes en moyenne dans les CA des sociétés du CAC 40 est passé du 28% en 2013 au 35% en 2015. Pour des chiffres plus positifs, il faut regarder du côté de l’économie sociale et solidaire (ESS).

 

Le rôle des femmes dans l’ESS est plus important que dans le reste de l’économie, bien que l’égalité professionnelle soit loin d’être une réalité. Si l’on constate que l’ESS emploi un nombre beaucoup plus important de femmes que le reste de l’économie privée (65% contre 42%), il faut également reconnaître que leurs perspectives de carrière et la palette de métiers à leur disposition sont moins importantes que pour les hommes. D’une manière globale, l’échelle de salaires est plus resserrée dans l’ESS, ce qui permet d’avoir davantage d’égalité que dans le reste de l’économie privée. Toutefois, les inégalités de rémunération sont présentes et varient selon le domaine d’activité. D’ailleurs, les salariés de l’économie sociale et solidaire sont moins souvent cadres que dans le reste de l’économie. Il existe donc des écarts à combler en termes de salaire et d’accès aux fonctions dirigeantes. Seul 3% des femmes cadres dans l’ESS occupent un poste de direction générale contre 8% des hommes.

 

Journée internationale de la femme – Chronologie

  • 1909    Conformément à une déclaration du Parti socialiste américain, la première Journée nationale de la femme a été célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis d’Amérique le 28 février.
  • 1910    L’Internationale socialiste réunie à Copenhague a instauré une Journée de la femme, de caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes.
  • 1911    À la suite de la décision prise à Copenhague l’année précédente, la Journée internationale de la femme a été célébrée pour la première fois, le 19 mars, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, où plus d’un million de femmes et d’hommes ont assisté à des rassemblements. Outre le droit de voter et d’exercer une fonction publique, elles exigeaient le droit au travail, à la formation professionnelle, ainsi que l’arrêt des discriminations sur le lieu de travail.
  • 1975    Lors de l’Année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars.
  • 1995   La Déclaration et le Programme d’action de Beijing, qui constituent une feuille de route de portée historique, sont adoptés par 189 gouvernements lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Ils contiennent des engagements complets en réponse à 12 domaines critiques et constituent encore une puissante source d’orientation et d’inspiration chaque femme et chaque fille peut exercer ses libertés et ses choix et connaître et comprendre tous ses droits, notamment le droit de vivre sans violence, le droit à l’éducation, le droit de participer à la prise de décision et le droit de recevoir un salaire égal pour un travail égal.

Source : Organisation des Nations Unies