La Commission Von Der Leyen est officiellement entrée en fonction le 1er décembre. Auparavant, les 26 commissaires avaient été approuvés par un vote du Parlement européen le 27 novembre. Ce vote a mis fin à un long feuilleton démarré au lendemain des élections européennes, marqué par les rejets du Parlement des candidatures de la française Sylvie Goulard ou des candidats initialement proposés par la Hongrie ou la Roumanie.
.
En fonction pour les cinq années à venir, le collège des Commissaires ne comprend pas de représentant du Royaume-Uni, pourtant toujours membre de l’Union européenne. Il comprend 12 femmes sur 26 commissaires ; il s’agit de l’exécutif européen le plus paritaire de l’histoire de l’institution. Lors de son entrée en fonction, Ursula Von Der Leyen a tenu a salué l’action de son prédécesseur, le luxembourgeois Jean-Claude Junker. A cette occasion, la nouvelle cheffe de l’exécutif européen a réitéré sa volonté de proposer un « Green New Deal » afin de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Parmi ses priorités, figurent également le développement de l’économie numérique et l’influence diplomatique de l’Union européenne dans le concert mondial. Après avoir annoncé sa participation à la COP 25 qui se tient depuis lundi à Madrid, la présidente de la Commission européenne a également fait part de son souhait que « l’Europe de 2050 demeure l’économie qui réussit le mieux à assurer l’équilibre entre le marché et le social et soit cheffe de file dans la résolution des grands enjeux mondiaux. »
.
Cette nouvelle Commission est déjà attendue au tournant tant par les groupes politiques du Parlement européen que par les organisations la société civile organisée. Dirigeante de la Commission européenne la plus mal élue de l’histoire de l’Union européenne ( Ce n’est qu’à une très courte majorité (9 voix) que la nouvelle présidente de la Commission a été adoubée par le Parlement européen le 15 juillet 2019) , Ursula Von Der Leyen devra faire montre d’un grand sens politique dans l’exercice de son mandat.
.
Parmi les partenaires sociaux européens, la Confédération européenne des syndicats (CES) a réagi à l’entrée en fonction de la nouvelle Commission en se disant « impatiente de voir tous les travailleurs européens bénéficier de salaires minimum justes et de voir se matérialiser une transparence contraignante en matière de rémunérations ainsi qu’un « Green deal » qui ne laisse personne au bord de la route ». Une rencontre est d’ores et déjà prévue entre Luca Visenti, secrétaire général de la CES et Ursula Von Der Leyen à la date du 15 décembre. De son côté, Business Europe, a félicité la nouvelle présidente pour son élection. L’organisation représentative des employeurs du secteur privé au niveau européen a plaidé pour que la Commission s’engage pour « défendre la compétitivité et la soutenabilité de l’économie européenne ». Enfin la CEEP, organisation des employeurs et entreprises fournissant des services publics, a également salué l’entrée en fonction de la nouvelle Commission tout en plaidant pour « une relance efficiente du dialogue social en Europe ».
.
Pour le nouvel exécutif européen, le compte à rebours est d’ores et déjà enclenché.