La Commission Européenne reconnait l’importance des nouvelles technologies et plus particulièrement du transfert de données dans le domaine de la santé.
Non, le partage des données ne sert pas forcément à des commerciaux véreux cherchant à cibler vos envies du moment ! La Commission européenne désire même favoriser le partage de données des patients. La santé est actuellement dans une mauvaise passe en Europe : augmentation de la prévalence des maladies chroniques, ressources humaines et financières limitées et populations vieillissantes. Or le Conseil sur la santé dans les sociétés numériques qui s’est réuni le 8 Décembre 2017 a rappelé que de nouvelles opportunités découlent du big data et de l’amélioration des capacités d’analyse de données, de la médecine personnalisée, de l’utilisation des systèmes d’aide à la décision clinique par les professionnels de la santé et de l’utilisation des outils de la santé mobile pour les individus pour gérer leur état de santé.
Ainsi, dévoilé le 25 Avril, le troisième volet du paquet en matière de données est dédié à la santé et selon Mariya Gabriel, la commissaire à l’Economie et la Société numériques, la stratégie se compose de trois éléments :
- Permettre que les dossiers des patients soient transférés à l’étranger au fur et à mesure des déplacements du malade afin de garantir la continuité des soins également par-delà les frontières
- Favoriser la coopération des états-membres dans le but d’améliorer le traitement des données
- Utiliser les nouvelles technologies au service de la prévention
Pour ce faire, la Commission doit revoir la directive relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers (article 14) et présenter une recommandation sur les modalités techniques de l’échange de dossiers médicaux électroniques dans l’UE. Elle souhaite également instaurer un mécanisme de coordination volontaire pour le partage de données et d’infrastructures. Ce partage de données a particulièrement fait l’objet d’une série de mesures que ce soit dans le secteur public ou privé. Dans le secteur public, il s’agit d’inciter les états membres à mettre en place des politiques de libre accès aux données issues de la recherche publique et d’établir des plateformes numériques pour un accès en temps réel aux données. Dans le privé, les efforts de la Commission devraient donner lieux à des application concrètes dans l’année avec les premiers échanges d’ordonnances électroniques et de dossiers médicaux en ligne.
Plus globalement, la Commission veut inciter les états membres à prendre les mesures nécessaires au niveau national pour soutenir l’innovation numérique dans le secteur de la santé et favoriser la coopération entre les différents systèmes de santé et de recherche nationaux.