Dans un rapport publié ce mardi 15 octobre, l’Institut européen pour l’Égalité des Genres (EIGE) fait état de progrès limités dans les 28 pays de l’Union en matière d’égalité hommes-femmes. La publication de l’indice 2019 laisse entrevoir de fortes disparités entre les États membres. Alors que le nouveau Parlement et la nouvelle Commission définissent et renouvellent les priorités de l’UE pour le prochain cadre stratégique, « il est crucial que l’égalité de genre passe à la vitesse supérieure » a indiqué Virginija Langbakk, directrice de l’EIGE.
Référence majeure pour mesurer les disparités entre les genres, l’indice publié par l’EIGE mesure les progrès accomplis dans six domaines clés : travail, pouvoir d’achat, éducation, temps de loisir, pouvoir et santé mais aussi en termes de violences faites aux femmes.
En rapport à sa dernière édition survenue en 2017, l’Union européenne n’a gagné qu’un point sur le front de l’égalité des genres, pour se hisser à 67,4 ,100 étant le score d’une société idéale « où à la fois les femmes et les hommes profitent des mêmes niveaux de bien-être dans tous les domaines de la vie »
Cette lente progression s’explique pour partie en raison des fortes disparités qui s’observent entre les 28 membres de l’UE, une majorité des États membres peinant à se hisser au-delà des soixante points.
La Suède figure toujours largement en tête de ce classement, suivie du Danemark. La France se hisse à la 3ème place, progressant de deux points par rapport à l’édition de 2017. L’adoption d’une loi favorisant la représentation des femmes dans les conseils d’administration ou la plus forte parité observée à l’Assemblée Nationale suite aux élections législatives de 2017 ayant constitué en termes de parité des avancées notables.
La Grèce et la Hongrie ferment la marche du classement avec 52 points. Le Portugal a pour sa part connu la hausse la plus significative du classement même s’il se situe encore légèrement en dessous de la moyenne globale des 28 États membres.
Selon l’IEGE, l’espoir d’une meilleure égalité entre les genres pourrait toutefois être observable après l’adoption cette année de la « directive relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, adoptée cette année, changera la donne pour les femmes et les hommes dans toute l’Europe ».
Priorité affichée de la prochaine Commission européenne, l’égalité des genres est également inscrite dans le Socle européen des droits sociaux adoptée par les 28 en novembre 2017. Sur ce texte fondateur, l’Ipse organise une conférence le 14 novembre prochain à Bruxelles, accueilli par le Comité économique et social européen.