Le foie gras n’est pas seulement un met savoureux qui nous rappelle agréablement Noël et le nouvel an. C’est aussi la caractéristique principale d’une maladie nouvellement répertoriée : la statéopathie non alcoolique. Pourtant, cette maladie est déjà très fréquente dans la population des pays industrialisés.
Appelée également NASH (Non-alcoholic steatohepatitis), on estime que cette maladie toucherait 10% de la population des pays développés. Cela s’explique par une alimentation trop riche, particulièrement en sucre, et trop calorique en Occident. Les excédents énergétiques se transforment alors en graisse et sont stockés dans le foie. Cela conduit à une inflammation, à une dégénérescence des cellules hépatiques pouvant causer cirrhoses et cancers. D’autres facteurs sont déterminants dans l’apparition de cette maladie telle que la sédentarité.
Le traitement de cette maladie se heurte à deux obstacles majeurs : d’une part son diagnostic est très difficile et d’autre part, aucun médicament n’est efficace à ce jour. En effet, il est très difficile de détecter cette maladie car elle est souvent asymptomatique jusqu’à un stade avancé. Et quand les signes apparaissent (perte d’appétit, d’un malaise abdominal, d’une jaunisse, de pieds gonflés), un simple changement d’alimentation ne suffit souvent plus à rétablir l’équilibre métabolique. Des biopsies du foie permettraient de diagnostiquer avec certitude cette pathologie mais elles ne peuvent être généralisées à la population. En outre, pour l’heure, malgré le nombre très élevée de victime de la NASH, aucun traitement n’a encore été mis au point. L’industrie pharmaceutique y voit une opportunité de marché. De nombreux essais cliniques sont en cours. Se faire du beurre sur le foie gras n’est pas sans conséquences : 19 morts sont à déplorer parmi les patients ayant essayé les médicaments de la société Intercept selon les Echos. Pour l’instant, la seule prise en charge possible consiste à limiter les facteurs de risque. On ne le répètera jamais assez : manger équilibré et avoir une bonne activité physique, c’est le meilleur des médicaments (et le moins cher !).