Depuis le 1er juillet 2016, la Slovaquie a pris la tête du Conseil de l’Union européenne en remplacement des Pays-Bas. Membre depuis 2004 de l’Union Européenne, la Slovaquie assure ce rôle pour la première fois et ce, pendant une durée de 6 mois. Pour la députée européenne, Anna Záborská, membre du parti pro-Européen slovaque, cette nouvelle fait de la Slovaquie un « partenaire sur un pied d’égalité avec les grandes nations européennes ».
La Slovaquie va essentiellement axer sa politique sur une économie européenne forte, un marché unique moderne, une politique migratoire et d’asile durable et une Europe pleinement engagée sur la scène mondiale. Ces tâches ne seront pas faciles notamment à cause d’une montée de l’euroscepticisme en Slovaquie. En effet, une coalition a été formée par le président du gouvernement slovaque, Roberto Fico, avec un parti nationaliste, le SNS. Et ce parti va contre la politique de Bruxelles, par exemple, en refusant l’accueil des migrants en Slovaquie. La gestion de la crise migratoire promet donc quelques crispations.
De plus, la Présidence Slovaque devra gérer la sortie du Royaume-Uni suite au référendum du 23 Juin dernier, elle aura donc un rôle à jouer dans les négociations d’un évènement sans précédent. Elle devra également prendre part aux discussions sur le traité transatlantique avec les États-Unis qui devrait être signé cette année. Que d’enjeux pour cette présidence slovaque, pour laquelle la construction d’un Europe sociale risque de passer au second plan !