Transports perturbés, vols annulés, écoles fermées, le mois de Mai 2017 a encore été mouvementé en Grèce. La grève générale avait pour but de protester contre de nouvelles mesures d’austérité.
Une loi vient d’être approuvée au Parlement Grec entérinant les mesures demandées par les créanciers afin de débloquer une nouvelle tranche de prêt. Ces lois vont encore impacter le niveau de vie du peuple grec en imposant 4,9 Milliards d’euros de coupe dans les retraites et de hausses d’impôts et de taxes. Les retraités grecs voient régulièrement leurs pensions diminuer depuis 2010 et ils craignent de ne plus s’en sortir financièrement.
Pour Athanasia Lambrinea, vice- présidente de la Fédération grecque des employés du secteur pharmaceutique, les augmentations de taxes risquent de participer à la paralysie de l’économie.
Il faut dire que les trois programmes successifs de prêts accordés à la Grèce depuis 2010 n’ont pas réussi à la relancer.
La loi a été votée à 153 voix contre 128. C’est la condition pour que l’Eurogroupe concède au versement de la prochaine tranche de renflouement. Cela conduirait à un allègement de la dette grecque et permettrait d’entrer assez rapidement dans le programme d’achat d’obligations de la BCE (Banque Centrale Européenne) et de revenir ainsi sur les marchés.
Ce vote a donné lieu à de nouveaux rassemblements de protestation seulement un jour après la fin de la grève générale. Pourtant, cette loi contient une série de contremesures destinées à contrebalancer les efforts financiers de la population : augmentation du taux de remboursement des médicaments pour les retraités les plus modestes, hausse du nombre de crèches, gratuité des cantines scolaires. Mais ces contremesures ne seront applicables que si la Grèce respecte les objectifs sur l’excédent primaire fixés à 3.5% du PIB en 2018, or le FMI est plutôt sceptique quant à la réalisation de cet objectif.